Nature morte au jambon

Numéro principal : MNR 708

Département des Peintures

Schooten, Floris van (Haarlem, 1585 à 1590 - Haarlem, 1656)
Pays-Bas École de

Titre : Nature morte au jambon
Ancien titre : Nature morte au jambon et fromage

Inscription :
Au revers :
Sur le panneau : A la craie blanche « 48 », « 154 » encadré ; au tampon « JUR 2 » ; au tampon « MNR 708 » ; au crayon bleu « 15738/4 » (en haut à droite) ; tampon à l'encre noire « P » encadré (sous l'inscription JUR 2)à ; traces de bord d'étiquettes ; étiquette ovale rouge « Photographié » ; étiquette rectangulaire à coins coupés et liseré bleu « illisible ».
Sur le cadre moderne :
-Montant supérieur : Etiquette illisible.
-Montant inférieur : Rien (?)
-Montant gauche : Rien (?)
-Montant droit : Rien (?)
Signature :
Signé sur le couteau : « F.V.S. »

Hauteur : 0,63 m ; Hauteur avec accessoire : 0,837 m ; Largeur : 0,83 m ; Largeur avec accessoire : 1,05 m

huile sur bois

1e moitié du XVIIe siècle (1626)

Ce panneau de Floris van Schooten est saisi par le Dienststelle Westen le 19 janvier 1944 chez « Juralides » au « 5 rue Maubourg » à Paris, selon les archives de l'ERR (1). Des recherches ont permis de comprendre que « Juralides » provenait d’une mauvaise lecture, soit de la graphie « Invalides », soit de « Javal Dr », mal lu en « Juralides », et que la « rue Maubourg » était une erreur pour le boulevard de la Tour-Maubourg, situé non loin des Invalides. Il a donc été possible d’identifier « Juralides » avec le nom d’Émile Javal (1839-1907), qui était domicilié au 5 boulevard de la Tour-Maubourg, dans le quartier des Invalides.

Avant d’être « aryanisé » et pourvu d’un administrateur provisoire, l’hôtel particulier du 5 boulevard de la Tour-Maubourg, propriété de la famille Javal, était habité par Mathilde Javal (1876-1947), dernière fille du médecin ophtalmologue Émile Javal et de son épouse Maria, née Ellissen, décédés respectivement en 1907 et 1933.
Sur les quatre œuvres enlevées par l’ERR sous les numéros JUR1 à JUR4, l’une d’entre elles, un tableau de Léonard Jarraud (JUR3) a fait l’objet d’une restitution après-guerre à Paul-Louis Weiller, fils de Lazare et Alice Weiller, née Javal, morte en déportation (2).

Entreposé au Jeu de Paume du 19 janvier au 3 mai 1944, le tableau semble avoir été transféré au château de Nikolsburg où les Allemands avaient déposé de nombreuses œuvres volées à l’automne 1944.
Échappant à l’incendie de ce château, il passe sans doute par la mine d’Alt Aussee (numéro 8557), avant d’être enregistré sous le numéro 13738/4 au Central Collecting Point de Munich le 3 novembre 1945 d’où il est rapatrié vers Paris le 30 octobre 1946 (3).

Lors de la commission de choix des œuvres de la récupération artistique du 29 mai 1951, le tableau est confié par l’Office des Biens et Intérêts Privés au département des Peintures du musée du Louvre.

La Commission pour l'indemnisation des victimes de spoliations a recommandé la restitution le 15 novembre 2021.
L’œuvre, ainsi que le MNR 709, a été restituée aux ayants droit de Mathilde Javal et de Maria Ellissen, épouse Javal, le 19 décembre 2023.

attribution par l'office des biens et intérêts privés (MNR)

date d'arrivée au Musée : 29/05/1951

Musées Nationaux Récupération

Musée du Louvre, Département des Peintures

attribution par l'office des biens et intérêts privés (MNR)